Dans un point de presse, organisé à Goma ce lundi, 16 mars 2020, le secrétaire général de la Fédération des Comités des Pêcheurs Individuels du Lac Edouard, M. Kambasu Katsuva Mukura Josué, a dénoncé la persistance des groupes armés mai-mai à Chanika, dans la partie Sud-ouest du Lac Edouard.
Selon lui, cet activisme des groupes armés dans la zone a des conséquences négatives sur la pêche et le reste des écosystèmes naturels du Parc National de Virunga (PNVi), pourtant pilier du développement de la province du Nord-Kivu.
La FECOPEILE demande avec toute urgence à la 34ème Région militaire du Nord-Kivu, de mener des opérations militaires afin de neutraliser toutes les forces négatives qui opèrent sur le Lac Édouard, le plus poissonneux d’Afrique, une cuvette qui fait partie intégrante du Pnvi, un patrimoine national et site du patrimoine mondial de l’Unesco tenant compte de sa biodiversité exceptionnelle et universelle.
M. Josué Mukura révèle que la zone de Chanika est devenue aujourd’hui un lieu de refuge des groupes armés mai-mai qui y opèrent avec toute quiétude en kidnappant, torturant, menaçant et rançonnant les pêcheurs congolais sans compter les taxes illégales obligatoire de dix mille francs congolais (10.000Dc) qu’ils perçoivent hebdomadairement auprès des pêcheurs.
Il a en outre présenté le bilan de moins d’une semaine, d’où 15 moteurs hors-bord de pêcheurs saisis et emportés dans la brousse de Chanika, 9 pirogues et 27 pêcheurs de la cité de Vitshumbi kidnappés en date du 12 mars par les mai-mai.
Comme les pêcheurs ont droit à la vie et à la securité comme tous les autres congolais, Josué Mukura, dans sa correspondance du 13 mars dernier adressée au commandant de la 34ème Région militaire du Nord-Kivu, a invité l’armée à organiser des opérations militaires en collaboration avec la force navale, l’ICCN, les comandants des opérations Sokola 1 et 2, afin de déloger et neutraliser les groupes négatifs qui opèrent dans cette zone et accélérer enfin la sensibilisation des groupes armés mai-mai de quitter la brousse et intégrer soit les forces régulières ou la réinsertion communautaire.
Ana Ndoole
