Beni : L’ICCN soupçonné de complicité dans les massacres des civiles

Le mouvement citoyen Lutte pour le Changement “LUCHA”, section de Kasindi a déposé un mémorandum entre les mains du fonctionnaire délégué du gouverneur de province affecté à Kasindi, M.Kambale Sivavuhirwa Barthélémy vendredi dernier au terme d’une marche pacifique couplée à un meeting populaire dénommée “STOP aux massacres.”

Dans cette action, cette structure pro-démocratie suggère au Président de la République FÉLIX-ANTOINNE TSHISEKEDI THILOMBO de procéder à la reconfiguration de la mission de l’Institut congolais pour la conservation de la nature (ICCN), tout en prenant des mesures contraignantes contre les conservateurs de tous les axes du parc national des Virunga qui entretiendraient un lien machiavélique avec les rebelles ougandais de l’ADF ainsi que plusieurs groupes armés qui pullulent dans la partie orientale du pays.

Ce mouvement citoyen ne s’expliquent pas comment les gardes du parc s’attaquent uniquement aux braconniers, en laissant une trajectoire d’action terroriste aux sanguinaires qui se comportent en électron libre dans les agglomérations de BENI et ses environs où les populations sont victimes des attaques meurtrières de manière intempestive, qui, par conséquent, abandonnent leurs entités respectives vers les milieux jugés plus ou moins sécurisés.

Pour la LUCHA-KASINDI, les tueries qui font la une des journaux sont sans aucun doute, le fait d’une nébuleuse derrière laquelle se cachent des mains politiques par de nombreux responsables et acteurs potentiels du parc national des VIRUNGA (PNVI) qui est un site du patrimoine mondial de l’UNESCO, hébergeant des ennemis dans l’Est de la République Démocratique du Congo.

A en croire M. Héritier Bin Musayi, l’un des communicateurs de cette structure citoyenne, les ADF et les milices supposés d’autodéfense continuent d’exister grâce à des complicité probablement des deux côtés dont-il s’agit de l’infiltration maximale à la frontière Congolo-ougandaise au poste frontalier de KASINDI où le contrôle des pistes poreuses dépassent la capacité opérationnelle des Forces armées de la République Démocratique du Congo (FARDC), censées protéger l’intégrité territoriale.

La situation n’est pas seulement opaque, elle est volontairement opacifiée par l’absence d’une diplomatie agissante et le manque d’une volonté politique délibérée en dépit des opérations militaires de grande envergure lancées depuis peu dans le triangle de la mort, estiment ces militants pro democratie.

Jusqu’à la dernière minute de la rédaction de cet article, le conservateur de l’Institut congolais pour la conservation de la nature (ICCN) s’est obstiné à la presse pour une éventuelle version des faits face à la prise de position de la Lucha-kasindi.

PAUL ZAIDI