La secrétaire exécutive de l’ONG Femme Main dans la Main pour le Développement du Kasaï s’insurge contre les différents cas de violences sexuelles faites aux femmes et aux jeunes filles enregistrés à Kananga.
Nathalie Kambala Luse a revelé lors d’un entretien avec notre rédaction ce vendredi 7 février, qu’environ 19 cas de violences sexuelles ont été répertoriés par sa structure depuis le début de l’année 2020 et le dernier cas en date est celui d’une fillette d’un an et 8 mois qui a été violée par son parâtre à Muamba Mbuyi, un village situé à une quarantaine de kilomètres au nord- Est de la ville de Kananga.
Kambala Luse fait savoir que la plupart des cas de violences enregistrées sont commis sur des mineurs.
” Quel niveau de méchanceté des hommes. Seulement le mois de janvier nous, avons eu les cas de flagrance, nous avons documenté plus de 19 cas de violence sexuelle et la plupart sont des enfants de moins de 15 ans. Nous accompagnons ces enfants, ces victimes dans leurs maisons, à l’hôpital, à des structures de prise en charge médicale, juridique et psychosociale. Parfois vous dites que c’est déplorable, des grandes personnes vous séduit et c’est ainsi que vous les violez. Mais que dites vous de ces gamines de moins de 10ans quand vous détruisez la fierté de leur féminité ? Depuis le début de cette année, nous recevons toujours des plaintes avec confirmation des experts médecins, j’ai des larmes aux yeux mes chers frères, j’ai reçu une petite fille d’une année et 8 mois sans moyen de défense, elle ne peut pas prononcer un mot de sa bouche pour exprimer son consentement qui est violé par son propre père, nous sommes très déçus. Ouvrons grandement nos yeux , c’est inadmissible et inconcevable. Ça doit s’arrêter. Quelle confusion aujourd’hui dans la communauté. Ce sont les parents, les frères, les grands pères qui violent,” s’inquiète Nathalie Kambala.
Alexis Mulumba depuis Kananga
