Le collectif des jeunes musulmans Lumière-AN-NUR, vient à travers un deuxième mémo adressé au gouverneur intérimaire du Nord-Kivu, Me Feller Lutaitchirwa, de dénoncer des manœuvres dilatoires visant à faire capoter les élections des membres du comité de gestion de l’entité islamique du Nord-Kivu, le mandat de l’actuel comité étant expiré.

Cette structure, condamne fermement l’attitude du comité sortant de l’entité, qui à part la mégestion criante qui a caractérisé son règne, tente de s’éterniser à la gestion de cette entité. Cette gestion calamiteuse de représentants provinciaux appelle à la révolte, disent-ils, lorsque d’une part, au Nord-Kivu, l’islam reste la seule communauté religieuse qui ne possède pas une station radio, alors qu’elle était la 3ème à posséder une, achetée par cotisation des fidèles musulmans locaux.
D’autre part, les écoles musulmanes demeurent les plus mal réputées de la province au point même que ces autorités n’y scolarisent pas leurs enfants. Seuls les ressortissants d’une ethnie si pas d’une tribu, d’un clan ou d’une famille sont aux commandes de presque toutes les structures clés de la communauté depuis des années, prouvant à suffisante la prise en otage de celle-ci au détriment de l’intérêt général des fidèles du Nord-Kivu.
Ce qui est marrant et regrettable, indiquent-ils, est de voir, les membres du comité provisoire installé par le parquet de grande instance de Goma, pour la mise en œuvre de l’accord de tous les fidèles afin d’organiser les élections, attaqués, et torturés par 41 personnes munies des bâtons, envoyées par la famille du chef de l’entité sortant M.MasudiKadogo.
Ces assaillants qui ne jurent que par le nom du précité comme le seul chef de l’entité islamique du Nord-Kivu, soutiennent qu’il le restera le plus longtemps possible qu’il le voudra en violation des textes qui régissent la communauté.
Le collectif de jeunes musulmans LUMIERE – AN-NUR, se dit fier de la justice congolaise qui après suivi et comparution, et analyses des faits a remis le comité de crise dans ses droits, et réclame que les auteurs et coauteurs de cette attaque des membres de ce comité soient condamnés conformément à la loi.
Ces jeunes musulmans qui se disent vouloir participer également au développement aussi bien de la province du Nord-Kivu que de la République entière, rappellent que ce deuxième mémo intervient pour renforcer le premier qui n’a pas produit des effets attendus, afin d’amener l’autorité à s’impliquer pour avoir une solution rationnelle et durable pour la survie et la réputation acceptable de la communauté musulmane du Nord-Kivu, au profit de tous ses fidèles et non d’une poignée d’amis ou d’individus.
Gabriel Kashugushu