C’est un fait. Le mois de janvier est une période de crise. Tandis que les clients sont rares, les entrepreneurs éprouvent de la répugnance. Tout compte fait, la circulation monétaire est gênée quelques part. Mais, à quel niveau du circuit économique ?, lissez cette analyse du mensuel « Œil de l’économiste de janvier 2014″
L’économie de la RDC est extravertie. Le pays ne produit pas assez en bien et en services.
Pendant les festivités de fin d’année, les ménages ont consommé leurs épargnes accumulées pour subvenir à leurs besoins de réalisation (faire du neuf).
Les commerçants locaux encaissassent ainsi des liquidités en diminution (ou même épuisement) de leur stocks. Ces derniers n’ayant aucune intention de conserver leurs encaisses, préfèrent déjà se ravitailler en marchandises auprès de leurs fournisseurs étrangers. Ainsi, en passant commande, des liquidités sortent de l’économie nationale.
Mais en cette période, nombreux fournisseurs sont en vacances (jusqu’au 15 janvier) et ne peuvent donc effectuer d’affaires à livraison immédiate. Pour certains, la marchandise est en cours d’expédition et pour d’autres, elle n’est même pas embarquée.
Conséquence : en même temps que la demande diminue, l’offre aussi est réduite. Les prix reste nt ainsi stables sur le marché local. Et les ménages vivant des salaires des entreprises en échange soit de leurs services soit de leur fourniture en matières premières n’ont plus que de quoi survivre en attendant leurs salaires fin janvier. Et donc, plus de place pour le luxe.
Tout est clair, c’est le retard des industriels qui fait défaut. En plus, les ménages ayant trop consommé pendant les fêtes n’ont plus de quoi dilapider. Un nouvel équilibre ne pourrait être atteint qu’en mi-février.
Jacques Matita
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